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APOCALYPSE TOMORROW
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Et un p'tit café pour la route [Libre] Empty Et un p'tit café pour la route [Libre]

Message par Callahan R. Haywood Lun 17 Oct - 10:24
Le ping du four retentit dans la cuisine. Les maniques sont de sortie. Pas parce que la chaleur lui ferait vraiment mal hein, il pourrait foutre ses mains dans le feu et ne risquerait probablement rien. Probablement. Mais au bout de soixante ans passés sur Terre, on commence à prendre des habitudes. Et on met des maniques pour sortir une tarte du four. Et on met un tablier. Couvert de farine. Parce que la farine a l'étrange don de toujours se retrouver absolument partout. Il serait prêt à parier qu'il s'agit d'une interférence démoniaque s'il n'était pas quasiment certain que la farine est un produit totalement humain, peut-être même plus ou moins d'inspiration d'angélique. Qu'à cela ne tienne. La farine et lui ne sont pas amis. Le blanc qui se retrouve souvent dans ses cheveux ou ses joues peuvent l'en attester.

Bon, il doit avouer qu'il aime bien les maniques aussi. Elles sont en forme de pattes d'ours, avec un effet de griffes, elles sont toutes douces et confortables et tout. C'est un cadeau, okay, on utilise les cadeaux qu'on vous offre, c'est la moindre des politesses. On s'en fout si la personne qui les a offertes ne les voient pas. C'est l'intention qui compte.
La tarte est posée délicatement sur le plan de travail, la meringue dorée à point. L'odeur de sucre flotte dans l'air et il ferme les yeux un minuscule instant pour savoir cet instant de quiétude. La boutique ouvre dans cinq minutes. La machine à café est déjà en route, les brownies, cupcakes, croissants et autres pains spéciaux déjà sortis depuis un moment, Emma est en train de découper les tartes et cheesecakes préparés plus tôt pour les mettre sur le présentoir. Tout va bien, tout est presque prêt. Manque plus que la tarte au citron meringuée et le tour est joué, il pourrait se prendre un Earl Grey tranquillement. Pas qu'il en ait réellement besoin, encore une fois, mais il y a pris goût, au thé, bien plus qu'au café. Ça doit être le fait d'habiter en Grande-Bretagne depuis cinq ans. Le temps est exécrable 364 jours par an, la pollution est à assommer un putois et la cuisine manque terriblement de finesse, mais...il n'y a endroit où les gens sont plus stressés et déprimés. Alors évidemment, il a fallu qu'il vienne s'installer ici. Ses desserts sont pour donner un peu de lumière à ces pauvres Londoniens qui ne voient le soleil que peut-être dix minutes par jour.

Certes, il aurait pu s'installer en Finlande. Le taux de suicide là-bas est atrocement élevé. Mais même pour lui, ne pas voir le soleil du tout pendant tout l'hiver est trop déprimant. Il aime le soleil, il aime la chaleur. S'il utilisait le chauffage comme un humain normal, sa facture crèverait le plafond. Heureusement que l'électricité n'est pas un souci. Il paie déjà ses impôts, c'est déjà pas si mal, non ?

L'heure tourne et l'aiguille tic toc. Techniquement, il pourrait ralentir le temps s'il le voulait vraiment et si c'était vraiment nécessaire. Mais ça ne sert à rien et ça épuise un peu, mine de rien. Ne pas être retourné au Paradis depuis tout ce temps laisse des traces. Et il doit déjà faire attention à ne pas abîmer le corps qu'il a reçu. S'il se fait tuer ? Il est un peu dans la merde.

Enfin, songe-t-il tout d'un coup plus sombrement. Vu comment apparemment les démons – ou  les anges, franchement, il n'en sait trop rien, les versions se contredisent – ont décidé de l'Apocalypse tous seuls...peut-être qu'il n'aura plus tellement de souci à se faire que ça.

« Cal ? La tarte est prête ? » La voix d'Emma le tire de son humeur sombre. Temps de ressortir le sourire Colgate.

« Oui, j'arrive ! »

Les minutes qui suivent sont calmes. La boutique ouvre au milieu du trafic londonien. Bientôt, les premiers habitants du coin en manque de sucre viendront chercher leur dose quotidienne de petit réconfort et possiblement de caféine avant de partir au boulot. Il se pose derrière le comptoir tranquillement, tablier enfariné rangé, cheveux plus ou moins en ordre, sourire en place.

Une silhouette se profile derrière la porte. La clochette tinte doucement. Et son sourire et sa bonne humeur matinale disparaissent comme neige fond au soleil.

Son premier client du jour pouvait pas être un humain. Évidemment.

Quelque part, son Père doit bien se foutre de sa gueule et dire « c'est le destin ». Si Hadraniel était un poil plus rebelle, il lui ferait un doigt d'honneur.
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Et un p'tit café pour la route [Libre] Empty Re: Et un p'tit café pour la route [Libre]

Message par Daniel Andrews Lun 31 Oct - 0:44
Heurtant involontairement une vieille dame, Daniel Andrews s’excusa avec un grand sourire charmant en baissant son chapeau, avant de continuer son chemin. Qui dirait, au premier abord, qu’il était un démon ? Personne, à part les autres créatures surnaturelles sans doute. Et encore, il arrivait parfois à tromper son monde. Et aujourd’hui, il allait avoir besoin de son charisme légendaire pour arriver à ses fins. C’était simple, de toute façon il n’avait jamais vraiment été très bourrin comme garçon. Les insultes, la violence, ce n’était pas son trip. La Terre était merveilleuse pour ça : à lui les grands crus dans les meilleurs restaurants ainsi que les costumes Prada, les humains répondaient à merveille à son besoin de raffinement. Raffinement qui se poursuivait jusqu’à la cruauté, et c’était ce qui lui convenait clairement le mieux. Vous avez déjà essayé de torturer quelqu’un avec du Gucci vous ?  Non, définitivement, Mammon n’était pas très hurlements et effusions de sang. Tout ça pour dire que l’Apocalypse, il n’en voulait pas. Ce qu’il voulait en revanche, c’était des alliés. Et s’il fallait dire que chez les démons et les païens, il avait des collaborateurs de choix,  chez les anges… Les volontaires n’étaient pas légion. Sans mauvais jeu de mot. Et non, Raelyn ne comptait pas, elle n’avait même pas conscience qu’elle servait son camps. La pauvre.

Il avait facilement ratissé une bonne partie de Londres à la trace d’un ange perdu sur Terre à qui parler. Il ne serait pas du tout contre un allié dans l’autre camp, quand bien même il serait retraité/exilé/whatever, rayez la mention inutile. Et les rares qu’il avait repéré, il n’avait même pas cherché à les contacter. Trop vieux jeu pour ne pas être pro-Apocalypse. Foutu balais… là où il le pensait.  Jusqu’à tomber sur lui. Super discret, très assimilé dans la population, bref. Pas le type qu’on imaginerait être un ange si on n’était pas un démon, justement. Entre Cal et lui, la boucle était bouclée, et l’ironie parfaite.  Il n’attendait pas de lui qu’il devienne son ami. Fallait pas plaisanter non plus, Cal était un ange. Jamais il ne voudrait. Et du côté de Mammon, on ne pouvait pas dire qu’il avait beaucoup d’amis, même si en réalité il n’était pas très regardant sur la race. Mais juste un allié. Au moins un.

Les commissures de ses lèvres s’étirèrent vers le haut et il prit un air satisfait quand il vit que la boulangerie était non seulement ouverte, mais qu’en plus il n’y avait encore personne. Parfait. Il aurait certes peu de temps, mais le temps n’était rien quand on arrivait à être persuasif. Le but était déjà de commencer à inséminer le doute. Le reste se ferait certainement tout seul.

Dégainant son plus beau sourire, le démon rentra dans la boutique d’un air enjoué et ne pu s’empêcher d’avoir un bref soupir de contentement quand l’odeur atteignit ses narines. Il n’y avait pas à dire, si le goût était à l’image de l’odeur alors la boulangerie méritait vraiment son nom. Il ne put également se retenir d’être ravi en voyant la tête de l’Ange se défaire quand il le vu. Il garda néanmoins son sourire très amical. En ne se faisait pas des alliés en se foutant de leur gueule. Même si sa tête valait facilement tout l’or du monde – ou peut-être pas en fait, laissez lui son joujou.

« Bonjour, je vous prendrais deux croissants s’il vous plait, ils ont l’air délicieux ! »

Demanda-t-il très poliment, son grand sourire toujours collé au visage. Il était quasi sûr qu’il avait l’air soit d’un Témoins de Jehovas, soit de se payer sa tête. Il était évident que c’était faux. Surtout pour les Témoins de Jehovas. Faisant un signe de main amical à la dame présente, il attendit néanmoins qu’elle disparaisse dans l’arrière salle pour reporter de nouveau son attention sur l’ange en face de lui.

« J’adore la pâtisserie !  J’imagine que vu votre métier et la façon dont vous excellez vous l’adorez aussi, mais en fait je me rends compte que c’est finalement la majorité des productions de l’Homme que j’apprécie.  L’espèce humaine recèle de trésors inattendus, n’est-ce pas ? »

Continua-t-il, sur le ton de la badinerie. De l’extérieur, ca paraitrait certainement comme du small talk – certes un peu bizarre, mais du small talk quand même. Pourtant entre un ange et un démon, elle prenait clairement une autre dimension. Le prince démon déchu se promena un peu plus longuement devant le présentoir. Il n’y avait pas à dire, c’était vraiment très joli. Mais il devait dire qu’il faisait surtout ça pour le laisser mariner. En affaire, le temps était souvent votre meilleur ami. Et il ne fallait pas s’y tromper : derrière son long manteau élégant et son costume taillé sur mesure, il était évident que Daniel Andrews était un homme d’affaire.

« Ca serait tellement dommage que tout cela disparaisse. Je veux dire, la vie il n’y a que ça de vrai, je me trompe ? Regardez à Tchernobyl. C’est super glauque ! Imaginez une grosse catastrophe nucléaire par exemple. Ou plusieurs même. Plus de pâtisseries. Plus de musique. Plus d’humains. Plus de koala. »

C’était toujours mignon un koala, même lui aimait les koalas, alors les anges devraient aimer non ? Sans se départir de son sourire, Mammon eu une sorte de petit frémissement légèrement surjoué.

« Ouh, je ne sais pas ce qui me prend aujourd’hui mais je suis d’humeur particulièrement morbide ! Ca doit être la saison, il fait particulièrement pluvieux ces derniers jours vous ne trouvez pas ? De toute façon, ce genre de scenario est évidemment à balayer d’un revers de main, ca ne peut pas arriver. »

Son sourire s’étira.

« Ca serait particulièrement absurde, non ? »

Termina-t-il avec un air entendu. Allez bonhomme. Mord à l’hameçon. Montre que tu veux pas de cette foutue Apocalypse.
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Et un p'tit café pour la route [Libre] Empty Re: Et un p'tit café pour la route [Libre]

Message par Callahan R. Haywood Jeu 1 Déc - 12:39
Il y a plusieurs choses que Hadraniel n'aime pas sur Terre.

Pour commencer, les insectes. Ça grouille de partout, c'est ultra rapide, c'est dégoûtant, quand ça envahit votre maison c'est foutu et ça survit ou ça fuit remarquablement vite quand vous cherchez à les tuer. Une fois il a dû tuer un moustique au moins six fois, il en est persuadé. Même Jésus n'est pas aussi doué en résurrection. Il se demande si les moustiques sont une invention de Lucifer. Un mini serial-killer impossible à tuer porteur d'une tonne de maladies, invisible, increvable et empêchant de dormir, ce serait bien son genre.

Hadraniel n'aime pas la pollution, aussi. Ce qui le rend bien malheureux à Londres, surtout quand il doit faire un tour dans le centre. Il en est presque prêt à sortir le masque à gaz. C'est un ange, lui a passé sa vie dans un jardin géant au temps parfait toute l'année. On ne peut décemment pas lui en vouloir de ne pas aimer la pollution. Il aimerait bien que les humains plantent davantage d'arbres, ce serait déjà plus joyeux dans les rues. Et prennent davantage les transports en commun plutôt que dépendre de la voiture tout le temps. Mais vu le prix d'un ticket de métro à Londres, l'ange imagine que c'est compréhensible. Sa facture Oyster Card remplace sa facture de chauffage qu'il utilise à peine (uniquement quand il y a des invités). Ça se compense largement, si ça ne dépasse pas le montant. Malheureusement, on peut pas tout faire à vélo. Et puis se le faire piquer sans cesse, ce n'est pas agréable non plus. Alors maintenant, Cal a placé un anti-vol angélique dessus. C'est à dire que quiconque s'approche de son vélo avec de mauvaises intentions se retrouve très étrangement avec un rendez-vous pressant à l'autre bout de la ville. Il lutte contre le crime à sa façon. C'est bien, non ?

Cal n'aime pas non plus les pâtisseries industrielles, café industriels, etc. qui ont tous le même goût de papier mâché et/ou de caoutchouc. Ne lui parlez pas des gâteaux de McDo ou Starbucks, c'est la meilleur façon de le foutre en rogne. Vous avez vu combien de calories y'a là-dedans ? Le prix que ça coûte ? La fadeur du produit ? Bref, Hadraniel aime bien ses produits, qui viennent de producteurs locaux et qui ne sont pas capables de résister un siècle tellement ils sont bourrés de produits chimiques. Le terroir, mes amis, le terroir. Qui a envie d'acheter un croissant à l'huile de palme, à la pâte réfrigéré, décongelée puis re-cuite chez Tesco quand on peut acheter un croissant pur beurre chez lui tout frais du matin ? Si Cal a fait partie de quelques manifs anti-Monsanto ? Ah bah évidemment.

Toutes ces choses-là, il les déteste à des degrés divers. Il n'aime pas non plus la musique trop forte, les gens qui le draguent un peu trop lourdement, les gens qui essaient sans cesse d'avoir des réductions en plus, les longues files à la caisse, les stupides émissions de télé-réalité, les multiples mises à jour sur son téléphone, les êtres malpolis, les pigeons, rats et autres animaux de ville désagréables.

Mais dans son trio de tête ? Les démons arrivent certainement en première place. Et encore plus au-dessus, le summum du summum de la détestation ? Les démons qui étaient autrefois des anges. Il peut pardonner à un humain de devenir démon, c'est beaucoup plus aisé que de devenir un saint, après tout. Mais un ancien frère, qui a tourné le dos à Dieu pour préférer les idées de Lucifer ? Non. Ça, Hadraniel ne peut pas cautionner.

Alors s'il tire la tête devant un costard-cravate qui pue l'Enfer mais dont il peut voir la nature angélique corrompue ? C'est tout à fait normal. Faut pas trop lui demander non plus. Ange veut pas dire con et gentil. Son sourire ravi ? Hadraniel aimerait bien le lui faire ravaler à coups de rouleau à pâtisserie.

Il entend bien la commande et hoche la tête raidement avant de s'exécuter et de placer les deux croissants dans un sachet en papier. Il s'en fout, c'est à emporter, c'est tout, hors de question de laisser le démon traîner plus de temps qu'il n'en faut dans sa pâtisserie. Emma est non loin et si elle voit qu'il refuse de servir un client, elle se posera des questions. Et répondre qu'il a face à lui l'Ennemi de Toujours, ça marche moyennement comme explication. Avec sa veine, elle serait capable de croire que c'est son ex. Avec l'autre dieu païen qui essaie de le draguer à tout va, elle semble s'être fait une idée étrange sur sa sexualité. Quel désespoir.

Malheureusement, l'humaine sort bientôt de la pièce pour rejoindre la cuisine. Son filtre et son barrage anti-démon a disparu.

« Ça fera une livre, s'il vous plaît. » répond-t-il du ton le plus neutralement poli qu'il possède. Et si son sourire ressemble plus à une grimace qu'autre chose, on peut pas vraiment lui en vouloir. Il a un haut-gradé de l'Enfer face à lui. Il ne sait pas exactement lequel parce qu'avec le temps et la corruption, c'est difficile de deviner le visage d'un ex-ange. Mais il le sent mal. Ça fout quoi, un haut-gradé, chez lui ? Il est bien caché pourtant, bien assimilé. Presque personne ne sait sa véritable nature. Il est exilé depuis trop de temps pour faire partie des armes célestes. Alors c'est quoi son but ?

Et le démon blablate. Beaucoup. Il doit vraiment aimer entendre le son de sa propre voix. Il badine sur la pâtisserie et au fur et à mesure que les mots se déversent de sa bouche, Cal comprend le thème récurrent. L'humanité qui vaut la peine d'être sauvée. L'ange suit, les lèvres pincées, les mouvements du démon qui se balade tranquillement devant son présentoir tandis que le sac en papier contenant les croissants commandés reste ignoré. Le sourire finit par carrément se transformer en grimace aux derniers mots du démon. Il ne sait pas à quel jeu il joue, mais il n'aime pas vraiment ça.

« Absurde, en effet. C'est quoi le but de cette conversation ? »

Le ton est sec, incisif et bien loin de la voix agréable qu'il utiliserait en temps normal.

Croire qu'un ange est par défaut gentil et mignon est une grave erreur que font la majorité des humains. Hadraniel est gentil et mignon quand on est gentil et mignon avec lui. Si on commence à l'énerver, il grogne et sort le balai. Ou le rouleau à pâtisserie. Ou dans le pire des cas, la tronçonneuse. Il n'a plus son épée de flammes depuis des décennies, elle lui manque dans ces cas-là.

Elle lui manque particulièrement aujourd'hui.
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Et un p'tit café pour la route [Libre] Empty Re: Et un p'tit café pour la route [Libre]

Message par Daniel Andrews Sam 10 Déc - 17:17
Le visage poli eu tôt fait de disparaitre chez l’Ange. Lui, néanmoins, garda sa figure aimable. C’était bien plus simple en même temps de rester calme quand c’était lui qui venait s’incruster chez quelqu’un d’autre pour l’asticoter. D’un autre côté, si on venait l’embêter dans son lieu de travail il garderait tout de même son sourire ravi. Dans le pire des cas, il enverrait juste l’inopportun subir le même sort que le félin qu’il avait balancé depuis le haut de son immeuble pour vérifier si les chats retombaient vraiment toujours sur leurs pattes. Quoiqu’il avait tout de même été un peu triste pour le chat, a posteriori.

Le démon fit une fausse tête outrée quand il lui répondit de façon sèche, avant de répondre par un autre sourire poli. A l’intérieur, le voir morde à l’hameçon le faisait allègrement jubiler. Et puis sa tête était rigolote. Il s’attendait presque à ce que son crâne surchauffe tellement que de la fumée en sortirait, mais il n’espérait pas trop parce qu’il en avait besoin et qu’il serait donc obligé de lui verser un seau d’eau sur le tête. Il n’était pas trop branché travaux manuels et puis, pour peu que des gouttes s’éclaboussent il pourrait pourrir son costume. C’était du Armani, un peu de respect quand même.

« Que vous êtes méfiant voyons ! Vous lever tôt le matin n’a pas l’air de vous faire du bien, je vous conseille la camomille, ca fait des miracles sur les nerfs tendus, je le recommande à tous mes collaborateurs. »

Le pire étant qu’il avait déjà remplacé la dose incroyable de caféine disponible dans ses bureaux par de la camomille, lassé que ses employés hurlent tout le temps. Il s’était finalement résolu à tout remettre à sa place initiale. Sans leurs doses, ils étaient encore pires, ça lui avait même fait un peu peur.  Quand il vous disait que les humains étaient pleins de surprises. Ou alors il avait juste des employés qui oscillaient entre un début de burn out et un sérieux besoin d’investir dans une psychothérapie, les deux combinés n’étant pas à exclure. Arrêtant de faire l’andouille devant les étals, il revint face à l’Ange, très légèrement plus sérieux tout en vérifiant  que sa collègue n’allait pas revenir tout de suite.

« Là où je veux en venir, Monsieur Haywood, c’est qu’aussi étonnant que ça puisse paraître, et je le conçois parfaitement, je tiens à l’humanité autant que vous. J’aime beaucoup là où nous en sommes actuellement. Retourner à des perspectives dépassées depuis des millénaires pour de vieilles rivalités éculées et périmées m’agace profondément. Je suis sûr que vous voyez parfaitement de quoi je parle. »

Un type qui vivait depuis si longtemps sur Terre et qui pratiquait un tel métier devait forcément aimer les humains, ou alors il n’y comprenait vraiment plus rien. Même lui, d’une façon très tordue il l’admettait, aimait les humains. Les démons et autres créatures surnaturelles avaient ce mauvais penchant rancunier qui s’étalait inutilement sur des siècles de façon tout à fait stérile. Il fallait croire que la mortalité humaine avait  ce je-ne-sais-quoi de charmant qui lui plaisait énormément. Les voir disparaître ne lui plaisait pas du tout.

« Parlons franchement. Si on gagne, c’est l’Enfer sur Terre, des humains torturés à longueur de journée. Si vous gagnez, c’est le triomphe du Bien et sa disparition par la même occasion. Sans compter les journées entières qu’on va se taper à regarder La Mélodie du bonheur, dont je soupçonne  mon camps d’en être à l’origine tellement c’est nul. Donc absolument aucune de ces deux options ne me tente. »

Là, il était sérieux. Fini les badineries, il avait sérieusement l’intention de stopper tout ce grand délire général avant qu’ils en arrivent à l’une des deux solutions, voir à l’autodestruction pure et simple. Con de Lucifer. Con de Paternel. Ils étaient tout pareils sauf que l’un des deux était plus tordu que l’autre et ce n’était forcément celui pour qui c’était le plus évident. Fallait être complètement à la masse pour créer des êtres curieux mais aux airs un peu cons, dire à ses lieutenants quasi parfaits que maintenant il allait falloir les vénérer comme vous-même, puis foutre un pommier bien en évidence  tout en interdisant aux dits quasi abrutis de ne pas bouffer ces foutus pommes. Il soupçonnait le Grand Réceptacle du Balais d’avoir provoqué la dispute entre Adam et Lilith car cette dernière n’était pas suffisamment bête.

La collègue de l’Ange s’étant de nouveau pointée pour déposer il ne savait pas trop quoi, il se départit de son air sérieux quelques seconde pour lui faire un gigantesques sourire amical, puis se reconcentra sur l’angelot qu’il était en train de cuisiner dès qu’elle fut partie.

« A titre personnel, je suis totalement en dehors de ces histoires de fierté depuis fort longtemps déjà. Et quelque chose me dit que vous-même avez déjà eu à faire à l’administration céleste – et ne vous trompez pas, elle ressemble énormément à celle infernale. Je n’ai strictement aucune intention de les laisser faire n’importe quoi sans essayer de les stopper auparavant, et croyez bien cher monsieur que quand je me mets en tête de faire quelque chose, il est impossible de m’en dissuader. »

Rappelez-vous de l’épisode Marx et les joyeux communistes, et ça vous donnera une petite idée.

« Avec d’autres amis d’horizons différents nous mettons tout en œuvre pour mettre ces guignols au tapis – si je puis me permettre un terme aussi grossier. Vous avoir comme collaborateur nous ferait le plus grand plaisir. Je suis sûr que nous pouvons nous entendre malgré nos différents, et nous ne vous ferons rien faire qui irait à l’encontre de vos principes. »

Sauf désobéir. Mais s’il était sur Terre, il était prêt à parier qu’il avait fait quelque chose ou un autre qui avait déplut à sa hiérarchie. Peut-être que lui aussi aimait un peu trop les humains, faute ô combien ironique quand on savait que certains avaient chutés pour ne pas l’avoir fait assez.  Mais pour le reste, il imaginait que ça pourrait encore s’arranger. Ca serait toujours moins pire que les querelles d’égo des différents païens. Son sourire poli retrouvé, il demeura devant lui en attendant sa réponse.
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